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Le paquet de cigarette à 15€ pour 2025

L’objectif d’une génération sans tabac pour 2020, programmé par la ministre de la santé en 2017, passait par l’étape du « paquet à 10€ » pour 2020 : Cette étape est d’ores et déjà franchie et les ventes de cigarettes ont, pour le premier quadrimestre 2020 comparé à la même période 2017, accusé une chute de 22%.

La prévalence tabagique qui était de 29,4% en 2016 est désormais à 24% en 2019.

Pendant la pandémie, la presse s’est faite l’écho d’une importante augmentation des ventes de cigarettes dans les bureaux de tabacs victimes des ventes transfrontalières ainsi que d’une forte régression des ventes à la sauvettes. Or, dans le même temps  les mois de mars et avril 2020 enregistraient une diminution des livraisons de cigarettes de 7% comparée aux ventes de la même période 2019, ce qui soit permet de considérer la part des ventes en dehors du circuit des buralistes comme marginale, soit suggère que sans la pandémie, la chute des ventes aurait été très importante

L’objectif ambitieux du Programme National de Lutte contre le Tabagisme (PNLT) prévoit d’abaisser à moins de 22 % la part des fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans d’ici 2022. Il ne pourra être atteint qu’au prix du maintien d’un objectif aussi ambitieux que le précédent.

Le premier plan cancer lancé par Jacques Chirac le 24 mars 2003 comportait 70 mesures dont la plus immédiatement efficace a été la politique de taxation qui, en 18 mois, a fait passer le paquet de 3,50€ à 5€ et entrainé une chute des ventes de plus de 30%.
Un moratoire de 4 ans suivi du second plan cancer lancé par Nicolas Sarkozy en novembre 2009 (30 mesures, mais sans politique de taxation structurée) ont entrainé une stagnation des ventes de tabac et même une légère augmentation de la prévalence tabagique qui est passée de 27.5% en 2005 à 29.4% en 2016.

Ne nous contentons pas de constater l’hécatombe sanitaire de ce fléau, 75 000 décès annuels en France, combattons la avec détermination : La pandémie du tabagisme doit impérativement disparaitre. Sans méconnaître la nécessité de la prévention et de l’accompagnement au sevrage, le moyen le plus efficace pour y parvenir, c’est l’augmentation forte et régulière des prix :

Le paquet à 15€ pour 2025

2 comments

  1. Bonjour Monsieur,
    Je suis buraliste et quand je lis vos commentaires ou articles, je me dis sincèrement que vous ne devez pas bien connaître le marché du tabac…30% de contrebande à ce jour, à cause du matraquage fiscal…des clients qui vont acheter leurs cartouches de cigarettes à l’étranger, désertant le réseau des buralistes français, tout cela à cause des prix ! tant que les français pourront se procurer du tabac moins cher, ailleurs que dans le réseau, alors ils continueront de fumer…la seule chose qui pourrait inverser la tendance c’est une harmonisation fiscale européenne, mais qui ne vient pas ! Si vous souhaitez que nous en discutions, je reste à votre disposition. Bonne réception, Courtoisement,

    1. Bonjour,
      désolé pour ce retard à répondre, mais je n’avais pas vu votre commentaire.
      DNF est parfaitement au courant de la nécessité d’harmoniser la fiscalité tabac au niveau européen et s’en préoccupe avec acharnement depuis plusieurs années.
      Nous savons que les départements frontaliers de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne, de l’Espagne et d’Andorre sont particulièrement touchés par les achats transfrontaliers légaux et illégaux. Une première avancée est intervenue avec la limitation à une cartouche ; idéalement, il faudrait la ramener à la consommation quotidienne. Une deuxième avancée a été obtenue depuis 3 ans avec l’engagement réel de la direction des services douaniers dans la lutte contre ce poison mortel. Une troisième avancée est en train de se rôder avec l’utilisation de cet outil très efficace qu’est la traçabilité. L’essentiel, maintenant, se situe au niveau européen avec l’évolution de la directive de 2011 et particulièrement son article 10-2 qui, à ce jour, fixe un prix minimum de 3€ au paquet de 20 cigarettes.
      Votre métier doit se diversifier et, depuis 2005, il y est fortement incité et aidé par les contrats d’avenir successifs.
      Vous vendez aujourd’hui légalement un produit qui tue un de ses consommateurs sur deux, et cela ne peut pas vous être reproché. Le combat de vos dirigeants nationaux s’est cependant trop longtemps cantonné à freiner les efforts de santé publique plutôt qu’à revendiquer et exploiter les offres de diversification. Philippe COY l’a bien compris, mais le retard sera difficile à combler.
      Très courtoisement

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