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La Vape reprend les codes des pro-tabac pour imposer son produit sans contrôle

Pendant que les lobbyistes de l’industrie du tabac arment leurs porte-paroles pour qu’ils s’opposent aux avancées de la lutte contre le tabac, les représentants de la Vape rivalisent d’imagination pour ringardiser les progrès obtenus dans ce domaine par une ministre exemplaire. Et tout cela dans l’unique objectif de banaliser une conduite à risque, certes infiniment moins important que celui du tabagisme, constitutive d’une nouvelle forme de dépendance à la Nicotine et d’une banalisation de l’acte de fumer.

Le tabac tue un de ses consommateurs réguliers sur deux, il faut impérativement le combattre avec toutes les armes dont nous disposons, et notamment avec la fiscalité. Certains parlementaires, pas nécessairement pour des raisons inavouables, reprennent des amendements concoctés par des agences de lobbying intimement liées aux fabricants de tabac ; nous les exhortons à retrouver le sens de l’intérêt général, dans un objectif autant économique que de santé publique.

Il faut également aider ceux qui souhaitent se débarrasser de cette dépendance mortifère, notamment en utilisant la cigarette électronique dans tous les lieux où fumer n’est pas interdit. L’aide à la diminution de consommation par l’e-cigarette est d’une efficacité non discutable ; à ce jour, cette efficacité n’est cependant pas démontrée pour le sevrage total, précisément parce qu’un grand nombre de ses utilisateurs en font un produit de substitution à la cigarette manufacturée pour satisfaire leur dépendance dans les lieux où fumer est proscrit.
La santé et le bien-être de ceux qui ne fument pas ne doivent pas, non plus, être dédaignés dans ces lieux confinés. S’il a fallu attendre trente ans après la loi Veil pour enfin pouvoir déjeuner ou prendre un café dans un établissement sans être pollué et incommodé par la fumée de tabac, il est hors de question de renouveler cette expérience avec les volutes (chargées de nicotine et d’arômes plus ou moins agréables) de la cigarette électronique. La Vape doit donc revenir à la raison si elle veut obtenir le soutien actif de l’ensemble de la population.

6 comments

  1. Je suis vapoteur et je comprends qu’on ne veuille pas sentir les arômes d’une personne qui vape près de vous…
    Mais vous parlez aussi de nicotine qui :

    – 1 N’a aucun effet néfaste à être inhaler
    – 2 La vapeur exhalée contient 99,9% d’eau et de glycérine, et très peu de nicotine (<0,06%).

    Ci-dessous la source de l'étude ainsi qu'un lien PDF

    Longo, G.A., Comparison of Select Analytes in
    Exhaled Aerosol from E-Cigarettes with
    Exhaled Smoke from a Conventional Cigarette
    and Exhaled Breaths. Int J Environ Res Public
    Health, 2014. 11(11): p. 11177- 11191.
    http://www.mdpi.com/1660-
    4601/11/11/11177/pdf

  2. « les progrès obtenus dans ce domaine par une ministre exemplaire » . 34% de fumeurs en france. Il est où le progrès de la ministre « exemplaire » ????
    « Des arômes plus ou moins agréables ». Vous avez pris le métro dernièrement? question arômes vous allez être servis….

  3. Cher Monsieur Audureau,
    Vous avez participé au 1er Sommet de la Vape, nous espérions avoir pu vous convaincre que la vape permet aux fumeurs de se libérer du tabagisme. Visiblement le message n’est pas totalement passé et c’est bien dommage. Au lieu de prétendre à une banalisation de l’acte de fumer et d’une nouvelle forme de dépendance, je vous engage à parler aux vapoteurs, ce sont eux les vrais experts, ils vous apprendront bien des choses. La vape s’inscrit pleinement dans le domaine de la réduction du risque où les usagers ont leur mot à dire. Grâce à l’auto-support ce sont eux qui convaincront les fumeurs d’arrêter d’inhaler de la fumée, qui est la cause de tous les problèmes du tabagisme, pas la nicotine. Si pour rester éloigné de la cigarette ils ont besoin d’utiliser la nicotine sous une forme considérablement moins nocive, quel droit avez-vous de les en empêcher ?
    Bien amicalement,
    Jacques Le Houezec
    Président de SOVAPE

    1. Les volutes inoffensives n’existent pas.
      Vapoter dans les lieux où il est interdit de fumer se situe en 6ème position (sur 6) des raisons invoquées pour vapoter dans un sondage de l’AIDUCE.
      Le vapoteur serait-il plus dépendant que le fumeur pour ne pas arriver à se passer de sa dépendance dans les lieux confinés ?
      La réduction des morts inutiles ne dépend donc en rien de cette précaution qui convient à l’ensemble de la population

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